Géographe à la limite |
Séance 3 : Comment la géographie est devenue politique ? |
Dans les années 60, la géographie académique héritée des préceptes posés par Vidal de La Blache et d’une tradition ancienne de géographie descriptive entre en crise. La révolution épistémologique et idéologique bouleverse toutes les sciences sociales n’épargne pas la géographie. La remise en question y est même plus violente dans cette science, parce que les géographes ont longtemps repoussé la réflexion nécessaire sur leur démarche, leur objet d’étude et les conséquences politiques de leur recherche.
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Contenu de la séance |
Cette séance s’organisera principalement autour du commentaire des deux définitions de la géographie : celle proposée en 1970 par Pierre George et celle proposée en 2003 par Jacques Levy et Michel Lussault. L’étude comparée de ces deux définitions nous permettra de prendre la mesure du tournant géographique et de montrer comment ce retournement épistémologique a fait de la géographie une science sociale consciente des enjeux politiques des savoirs qu’elle produit. A la suite de ce double commentaire, je proposerai une synthèse rapide. |
Plan détaillé de la séance |
Présentation générale des deux textesSource : deux remarques sur la forme imposée par le dictionnaire L’importance du dictionnaire La définition du terme de géographie Différence entre les deux dictionnaires Année de publication 2 couvertures différentes. Les auteurs Contextualisation George : au cœur du paradigme vidalien (diapo) Levy : un dictionnaire en réaction (diapo) Construction des deux textes Texte de George Texte de Levy 3 plans de comparaison des textes La science géographiqueLa définition de la géographie n’est pas à la même place dans les deux textes. George une science sociale qui étudie les « relations » Nature : La géographie n’est pas qu’une science descriptive mais une science sociale Un objet évanescent : une science des relations Méthode : les emboîtements d’échelle + la double approche géo humaine et physique Levy : une science sociale qui étudie l’espace Nature : une science sociale Une position de principe Pourquoi ne pas parler de sciences humaines ? Objet : l’espace social Un positionnement stratégique Le géographique Méthode L’épistémologie au cœur de la démarche Renouveler les formes d’expressions des géographes Partir des interrogations contemporaines relatives au social Regard sur l’histoire de la géographie et son statutConsidération générale sur l’histoire de la géographie Un passage obligé pour les deux géographes. L’histoire de la géographie est un prétexte pour exprimer leur vision de la géographie L’histoire de la géographie et ses enseignements chez George Géographie antique : la partition de la géographie Quel aiguillon pour la géographie ? Géographie humaine / géographie physique Géographie scientifique/géographie appliquée Géographie médiévale et moderne : dialectique expérience du monde, pensée sur le monde Rapport entre nécessité et développement d’une science Une nouvelle tension géographie/cartographie Nb : un problème de filiation : héritage pas forcément propre à la géographie Les Lumières : éveil de la science La géographie physique a cet intérêt d’imposer une démarche scientifique La géographie humaine dispose de deux sources : Le paradigme vidalien sert de prisme d’interprétation L’académisme et la géographie vidalienne L’histoire de la géographie chez Levy Un assez long développement Paléogéographie et archéogéographie Des géographies descriptives Proto-géographie : la géographie vidalienne mise en boite La crise de la géographie contemporaineApproche de la notion de crise : chez George La crise évoquée Les causes proposées La sortie de crise imaginée par George est contestable. La crise qui suinte Les non-dits Une double tension (revenir à la définition initiale de la géographie) Echec du projet d’une géographie globale Les silences du texte Approche de la notion de crise chez Lévy Les causes de la crise selon Levy La faiblesse de la réflexion épistémologique Une science isolée Une science qui refuse d’assumer sa dimension politique La sortie de crise
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